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Tag - 5 femmes écrivains
Voilà mon tout 1er Tag, qui me convient bien je dois l'avouer. Indya me propose de citer 5 femmes dont les écrits m'ont transportés, émus, boulversés. Ravie de vous faire partager mes choix, j'en profite pour remercier Indya de m'avoir permit de me replonger dans ces merveilleux ouvrages.
Je dois à mon tour Taguer 5 autres personnes formidables à découvrir !
Je propose donc à
* Jocelyne - Asiamour qui me fait voyager au fil de ses articles
* Harmonie37 au grand coeur qui est en quête de l'harmonie
* Evanescence qui me transporte dans sa sensualité à fleur de peau
* Chriss sur son île de la Réunion avec ses coups de coeurs ensoleillés
* Midinette les émotions à fleur de coeur et à la recherche de celui-ci
s'ils le souhaitent
de nous faire partager à leur tour 5 merveilleuses femmes écrivain.
Floria Aemilia - IV-V ème siècle
En 1995 à Buenos Aires, Jostein Gaarder philosophe de renom découvre par hasard un manuscrit écrit par Floria Aemilia à Saint-Augustin.
Augustin avait soudain rompu l'amour passionnel et charnel qui le liait à sa concubine Floria pour choisir la voix de Dieu. Floria écrit :"Mais ma rivalle n'était pas une autre femme et je ne pouvais pas la voir, elle était un concept philosophique... Elle était la rivale de toutes les femmes, l'ange de mort de l'amour". Elle se rapelle la sensualité des instants heureux en dévoilant un homme égoiste manipulé par sa mère.
Après traduction dans "Vita Brevis", Jostein Gaarder le porte au Vatican pour examen, ce dernier ose prétendre ne l'avoir jamais reçu, écrit-il.
George Sand - 1 juillet 1804 - 8 juin 1976
On a beaucoup glosé sur la vie amoureuse de George Sand et, notamment, sur ceux de ses amants les plus célèbres. D’autres amours pourtant, ont structuré ou accompagné sa vie. On dit aujourd’hui qu’elle était une femme libre, mais l’indépendance a un prix. Être femme indépendante était très difficile en 1825. Sa vie privée fut un combat, souvent houleux et toujours douloureux.
Courrier mis en musique par "Céline Dion" dans "Lettre de George Sand à Alfred De Musset" Clic ici pour Ecouter
Lettre à Alfred de Musset
Cher ami,
Je suis toute émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre jour que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à montrer mon
affection toute desinteressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir ainsi
vous dévoiler, sans artifice, mon âme
toute nue, daignez me faire visite,
nous causerons et en amis franchement
je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde, comme la plus étroite
amitié en un mot : la meilleure épouse
dont vous puissiez rêver. Puisque votre
âme est libre, pensez que l'abandon ou je
vis est bien long, bien dur et souvent bien
insupportable. Mon chagrin est trop gros.
Accourez bien vite et venez me le
faire oublier. A vous je veux me sou-
mettre entièrement.
Votre poupée
Réponse d'Alfret de Musset
Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cour
Que pour vous adorer forma le Créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
Bien à vous, Eric Jarrigeon
Réponse de George Sand
Cette insigne faveur que votre cour réclame
Nuit à ma renommée et répugne mon âme.
“ La vie est une longue blessure qui s’endort rarement et ne se guérit jamais ”
George Sand à Bocage, 23 février 1845
Soeur Emmanuelle 16 novembre 1908 - 20 octobre 2008
"Les confessions d'une religieuse" est très certainement le livre le plus important qu'elle ait écrit, d'abord parcequ'il s'agit de celui qu'elle a commencé avant tous les autres et surtout parcequ'elle l'a voulu posthume afin de pouvoir y écrire les choses qu'elle n'a jamais dites auparavant par pudeur. Soeur Emmanuelle nous avoue tout simplement qu'avant d'être une Soeur, elle était une femme, une femme qui a aimé et désiré des hommes.
Les péchés de la chair. Là est sa première confession qu'elle rédige avec une franchise rare chez les hommes ou femmes d'église. Elle reconnait son "penchant pour la volupté et une obsession de la sensualité dont l'intensité est difficile à décrire". Cette tentation fut présente tout au long de sa vie mais elle n'y a plus succombé depuis le jour où elle est entrée au noviciat. "J'étonne souvent autrui par mon indulgence. Je reste en effet persuadée que ce qu'on nomme 'les péchés de la chair' sont les moins grave aux yeux de Dieu. Que de fois, j'ai médité dans mon coeur cette parole libératrice du Christ à la femme adultère 'Je ne te condamne pas, va et ne pèche plus'. Combien ces mots ont souvent rafraîchi mon âme". Elle tente de décrire la bataille chaque soir qu'elle a livrée contre elle-même, le difficile choix "entre le plaisir solitaire et la communion"
"On ne possède pas le bonheur comme une acquisition définitive. Il s'agit à chaque instant de faire jaillir une étincelle de joie. Ne l'oublions pas : 'Souris au monde et le monde te sourira.'" Citation Soeur Emmanuelle
Simone Veil - 13 juillet 1927
Femme politique et accamédicienne, rescapée de la Shoa, elle fait adopter en décembre 1974 la "loi Veil" qui autorise en France l'avortement.
Dans "Une vie" elle accepte de se raconter à la première personne. Avec simplicité et pudeur, elle nous dévoile son enfance (heureuse à Nice dans une famille Juive), sa déportation (effrayante atmosphère d'où elle n'oubliera jamais la puanteur de fumée du crématoire de Birkenau) sa vie professionnelle et politique (au ministère de la santé). Simone Veil, femme de mémoire n'a le souci que le monde de demain, celui qu'elle lèguera à ses enfants et petits enfants.
Françoise Sagan - 21 Juin 1935 - 24 Septembre 2004
Dans les années 50, Françoise Sagan sucite la polèmique en publiant à 17 ans "Bonjour tristesse" un ouvrage traitant du désir sexuel féminin. Son roman jugé immoral est en rupture avec les conventions des années 50. Un livre qui lève le voile sur la jeunesse bourgeoise.
"Sur ce sentiment inconnu dont l'ennui, la douleur m'obsède, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C'est un sentiment si complet, si égoiste que j'en ai presque honte alors que la tristesse m'a toujours apparu honorable"
"Je me disais : Elle est froide, nous sommes indépendants; elle est différente : Les gens ne l'intéressent pas, ils nous passionnent; elle est rédervée, nous sommes gais. Il n'y a que nous deux de vivants et elle va se glisser entre nous avec sa tranquilité, elle va se réchauffer, nous prendre peu à peu notre bonne chaleur insouciante, elle va nous voler tout, comme un beau serpent. Je me répétais un beau serpent... un beau serpent !"
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